Jonathan Scarfo s’est fait connaitre dans la région comme étant le visage de Freebees Montérégie. Au mois d’août 2017, il est également devenu le président de l’Aile Jeunesse de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Haut-Richelieu. Aujourd’hui, il se lance à fond dans l’entrepreneuriat en devenant le PDG de Yuno.

Aujourd’hui, nous rencontrons cet entrepreneur amibitieux qui nous partage ses conseils sur comment réussir une association et développer un modèle d’affaires à succès.

Jonathan, peux-tu nous parler de ta vision entrepreneuriale?

Au primaire, j’avais deux choix de carrières : gardien de but pour les Canadiens de Montréal ou PDG d’une entreprise d’informatique. J’ai toujours voulu avoir ma propre entreprise. À l’âge de 18 ans, j’organisais mes propres soirées, les «Scarf Nights» qui ont été ma première marque de commerce. Je ne veux pas travailler pour quelqu’un d’autre, je veux être libre financièrement pour pouvoir aider les gens, voyager, créer, innover, créer de l’emploi…être libre de ma destinée!

Quel a été ton parcours jusqu’à maintenant?

J’ai eu mon premier emploi de gérant chez Telus, où je devais diriger une équipe et la mener à un objectif. Plein d’idées d’entreprises sont parties de là. En 2006, j’ai obtenu la subvention pour travailleur autonome pour un projet d’organisation d’événements et un club d’achats. Comme ce n’était toujours pas rentable à la fin de la subvention, je me suis tourné vers les services financiers, ce qui était très difficile puisque nous étions en période de crise économique. J’ai ensuite été chef de ventes pour La Baie d’Hudson. C’est d’ailleurs là que j’ai eu l’idée de lancer une application de GPS intérieur et que j’ai rencontré les gens de Freebees.

Tu sembles accorder beaucoup d’importance à tout ce qui est local?

Je suis très fier d’où je viens, je suis né à Saint-Jean-sur-Richelieu. C’est certain que si j’ai ma propre compagnie un jour, je voudrais être mondial. Par contre, au même titre que Jacques Villeneuve ou Jean-Marc Parent, de faire rayonner ma ville est important parce que je vis ici et c’est ma place.

Quel a été ton parcours académique?

J’ai fait les deux premières années de technique administrative au Cégep, mais j’ai quitté pour partir à mon compte. Le cours était trop abstrait pour moi et je ne croyais pas en avoir besoin. Avoir su, je me serais probablement inscrit en marketing ou management à l’université. Sinon, j’ai suivi plusieurs formations en entreprises et fait beaucoup de développement personnel.

Selon toi, est-ce plus difficile aujourd’hui d’être un entrepreneur autodidacte plutôt que formé à l’école?

Je dirais que c’est plus long. Les diplômes aident à faciliter le contact avec les investisseurs ou à parler le même langage que les gens avec qui tu travailles. Cela dit, chacun a son propre chemin et je crois que l’important est de s’inspirer des gens qui sont rendus à l’endroit où tu souhaites aller.

Quel est ton plus grand défi en tant qu’entrepreneur?

Me pousser moi-même. Être maître de son horaire et de ses actions peut être très difficile. Il n’y a personne pour te dire si tu ne fais pas ce qu’il faut. Je me questionne constamment à savoir si je fais la bonne chose, correctement, dans le bon temps.

Qui est ta plus grande inspiration?

Il y a quelques mois, j’aurais répondu Elon Musk, Steve Jobs ou René Angélil. Mais ça crée des attentes et tu ne peux pas devenir ces gens-là. Je m’inspire de ceux qui ont bâti leur propre entreprise autant que de quelqu’un qui réussit sa carrière ou qui met à terme son projet. Mon rêve est de créer ma propre entreprise de zéro et de me rendre jusqu’au bout, que ça fonctionne ou pas.

Finalement, quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner aux entrepreneurs du Startup 54 chrono?

Parler de son idée, ne pas la garder pour soi. Aller chercher de l’information, bouger, se déplacer, poser des questions, s’entourer. La journée où j’ai parlé de mon idée, c’est là que ça a commencé à débouler. Si tu n’en parles pas, tu risques de rester pris avec. Mieux vaut avoir 1% de Google que 100% de rien!

Suivi de l’entrevue « Depuis cette entrevue, Jonathan à effectivement quitté son emploi à temps plein pour réaliser son rêve, celui de lancer sa propre entreprise: YUNO, la première application mobile du genre «GPS intérieur» pour aider les gens à se repérer facilement dans les grands immeubles commerciaux. Il en est co-propriétaire et occupe les fonctions de Président et directeur général… Comme quoi tout est possible.»

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